Le scandale des proverbes faux

L’appétit vient en mangeant

Même si tu es mort de faim et en dépôt de bilan?

 

On n’est jamais si bien servi que par soi même.

Alors à quoi bon embaucher?

 

Bien mal acquis ne profite jamais.

Mais il ne faut pas se faire rattraper et courir plus vite que l’huissier.

 

L’argent ne fait pas le bonheur.

Surtout si tu n’en as pas et que le banquier ne prête plus.

 

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

Sauf s’il faut aussi se coucher tard pour rencontrer les clients.

 

Ce qui ne te tue pas te rend plus fort.

Au tribunal de commerce, c’est liquidation ou plan de continuation.

 

Il vaut mieux prévenir que guérir.

Et qui soigne alors les blessures des marchés perdus.

 

Qui trop embrasse mal étreint.

Et Trop de primes tuent la prime.

 

La raison du plus fort est toujours la meilleure.

Sauf avec un bon avocat devant les prud’hommes.

 

Une de perdue dix de retrouvée.

Sauf pour l’occasion de se taire devant l’inspecteur du travail.

 

Au pays des aveugles les borgnes sont rois.

Sauf si on rase gratis, ou, à l’œil et sans bénéfice.

 

Qui veut la paix prépare la guerre.

Sauf s’il aime la paix dans l’entreprise.

 

Les premiers seront les derniers.

Sauf s’ils sont bons en maths et bon contribuables.

 

Pierre qui roule n’amasse pas mousse.

Sauf pour l’église romaine qui fait son beurre.

 

Un tient vaut mieux que deux tu l’auras

Mais pas la retraite…

 

In vino veritas.

Sauf si on met de l’eau dans son vin.

 

 

Giovanni MARINELLA d’après Bernard Werber

marinella.giovanni@orange.fr