SMS de NOE

Seigneur, je n’en peux plus.

Depuis que je vis à Aix en Provence, je vis dans l’angoisse.

J’ai appris que je travaillais dans une zone inondable et que de fortes précipitations du ciel pouvaient nous emporter même s’il ne pleut qu’un seul jour au lieu de quarante.

Alors j’ai voulu construire comme autrefois une arche pour sauver ce qui pouvait l’être.

J’ai créé une société en SAS (Sauvons les Animaux et Soi-même) mais il m’a fallu un capital moi qui n’ai que ma foi.

J’ai essayé d’éviter le RSI, une diablerie qui me damnera pour l’enfer alors que ma retraite ici-bas est compromise.

Je dois demander un permis de construire, mais la ville d’Aix va me le refuser car il y a un risque ….d’inondation sur ce pôle des Milles, en cas de contentieux le tribunal administratif m’infligera une diablerie de longueur.

Je n’ai pas osé aller à Marseille pour le faire, car avec tous ces règlements de compte (sans doute des comptables), le principe de précaution m’interdit d’y planter un seul clou rouillé.

J’ai essayé de retrouver des couples d’animaux à sauvegarder mais la SPA m’a interdit de récupérer un couple de loup car ils sont trop bien la haut dans les montagnes à manger les moutons qu’on leur offre et les écologistes réclament un espace vital pour les bêtes, ils refusent même que je récupère des platanes pour les sauver. Les services vétérinaires me demandent un certificat de salubrité et la carte vitale de chaque animal.

Enfin j’ai voulu faire travailler ma femme et mes enfants, mais l’Urssaf réclame une DUE chacun et de payer avec un argent qui ne vaudra plus rien par télétransmissions. Si je n’arrive pas à construire cette Arche je risque d’être pourchassé pour emplois fictifs.

Alors Seigneur, peux-tu me trouver un magicien pour m’aider ou peux-tu confier cette tâche à Hercule, ça lui fera un 13e travail. Mais inutile de détruire ce monde, les administrations s’en occupent déjà.

c/o Noé

Giovanni MARINELLA

D’ac, pas D’ac… ON DANSE

Tu vois, on danse.
Le corps, on le balance.
On s’touche.
On s’embrasse la bouche.
Tiens, même, v’là qu’on s’dit qu’on t’aime
Mais c’est que de la crème,
De la pommade rose
Pour cacher les choses,
Du p’tit plaisir
Pour pas tout seul dormir.

Tu vois pas qu’on t’aime pas ?
Tu vois pas qu’on t’aime pas ?
On t’aime pas.

Alors là, t’es seul.
Ça t’pique dans ton œil.
T’as envie
D’parler, de faire guili-guili,
Mais, pomme,
T’es là pour personne
Et c’est tout le monde pareil.
Retourne dans ta piaule :
Même si tu miaules,
Le monde s’en fout. (x2)

Tu vois pas qu’on t’aime pas ?
Tu vois pas qu’on t’aime pas ?
On t’aime pas.

Alain Souchon ne pensait pourtant pas au chef d’entreprise, mais ça colle presque…ou plutôt ça ne colle pas.

Il est le pestiféré du droit social comme du droit du travail.

D’abord il y a un superbe amalgame dans la notion de patron qui englobe toutes les entreprises quel que soit leur taille, drôle de famille, le cadre, le manager, le patron.

Ensuite le chef d’entreprise paie souvent pour être exclu:

  1. Même s’il est salarié, il n’a pas droit à être couvert par Pole emploi, et, s’il couvre ce risque de perte d’emploi par un contrat « privé » c’est alors un avantage en nature bien taxé
  2. Même s’il se paie au smic, parce que ça marche mal et qu’il prend sur lui, il n’a pas droit à la réduction de 28% dite « réduction Fillon »
  3. Dés que le CICE a été voté, un des premiers articles rédige l’exclusion des chefs d’entreprise « mandataire » du bénéfice de ce crédit d’impôt de 6%