Bref, c’est la crise

RIEN NE VA PLUS !

Les boulangers ont des problèmes croissants
L’apprenti boulanger a perdu son gagne pain
Chez Renault la direction fait marche arrière, les salariés débrayent.
Le maraîcher n’a pas un radis
A EDF les syndicats sont sous tension
Coup de sang à l’usine Tampax
Les bouchers veulent défendre leur bifteck
Les éleveurs de volaille sont les dindons de la farce : ils en ont assez de se faire plumer
L’arbitre se fait couper le sifflet
Les marins se font mener un bateau
Le serrurier a été mis sous les verrous
L’infirmier se prend pour un maître à penser
L’horloger est remonté comme une pendule
La mercière a une drôle de bobine
Le pêcheur prend du poids alors qu’il surveille sa ligne
Le serveur de restaurant met les pieds dans le plat
Le meunier se fait rouler dans la farine
Pour les couvreurs c’est la tuile
Le prof de géométrie a la tête au carré
Les faïenciers en ont ras le bol
Les éleveurs de chiens sont aux abois
Les brasseurs sont sous pression
Les cheminots menacent d’occuper les locos : ils veulent conserver leur train de vie
Les veilleurs de nuit en ont assez de vivre au jour le jour
L’ophtalmo a été placé en garde à vue
Le marquis a été laissé pour compte
La comtesse est loin du compte
Le laboureur a mis la charrue avant les boeufs
Le navigateur a eu un coup de barre
La femme de ménage n’est bonne à rien
Les pédicures doivent travailler d’arrache-pied
La blanchisseuse broie du noir
Le percepteur est devenu sourd comme un pot
Le jardinier n’a pas le temps de se cultiver
Le bûcheron est mal fagoté
Les ambulanciers ruent dans les brancards
Les pêcheurs haussent le ton
Les prostituées sont dans une mauvaise passe
Le pompier se fait incendier par sa femme
Le joueur de tennis est pris de court
Le forgeron est un peu marteau
Le chef d’orchestre est mené à la baguette
Sans oublier les imprimeurs qui sont déprimés
Le plongeur qui n’est pas dans son assiette
Et les cafetiers qui trinquent,
Les carillonneurs qui ont le bourdon.

 

Giovanni MARINELLA

D’ac, pas D’ac… ON DANSE

Tu vois, on danse.
Le corps, on le balance.
On s’touche.
On s’embrasse la bouche.
Tiens, même, v’là qu’on s’dit qu’on t’aime
Mais c’est que de la crème,
De la pommade rose
Pour cacher les choses,
Du p’tit plaisir
Pour pas tout seul dormir.

Tu vois pas qu’on t’aime pas ?
Tu vois pas qu’on t’aime pas ?
On t’aime pas.

Alors là, t’es seul.
Ça t’pique dans ton œil.
T’as envie
D’parler, de faire guili-guili,
Mais, pomme,
T’es là pour personne
Et c’est tout le monde pareil.
Retourne dans ta piaule :
Même si tu miaules,
Le monde s’en fout. (x2)

Tu vois pas qu’on t’aime pas ?
Tu vois pas qu’on t’aime pas ?
On t’aime pas.

Alain Souchon ne pensait pourtant pas au chef d’entreprise, mais ça colle presque…ou plutôt ça ne colle pas.

Il est le pestiféré du droit social comme du droit du travail.

D’abord il y a un superbe amalgame dans la notion de patron qui englobe toutes les entreprises quel que soit leur taille, drôle de famille, le cadre, le manager, le patron.

Ensuite le chef d’entreprise paie souvent pour être exclu:

  1. Même s’il est salarié, il n’a pas droit à être couvert par Pole emploi, et, s’il couvre ce risque de perte d’emploi par un contrat « privé » c’est alors un avantage en nature bien taxé
  2. Même s’il se paie au smic, parce que ça marche mal et qu’il prend sur lui, il n’a pas droit à la réduction de 28% dite « réduction Fillon »
  3. Dés que le CICE a été voté, un des premiers articles rédige l’exclusion des chefs d’entreprise « mandataire » du bénéfice de ce crédit d’impôt de 6%